Comment travaillez-vous pendant ce confinement ?
Le télétravail na pas été possible pour nous, en raison du grand nombre de documents papiers dont nous avons besoin dans le cadre de la gestion d’immeubles. De plus, nous travaillons avec un progiciel très lourd et intransportable sur un ordinateur personnel. En tant que dirigeante, j’ai continué à travailler durant le confinement avec ma comptable, tous les autres salariés étant en chômage technique. Nous avons, à deux, fait le travail de 10 personnes, mais heureusement que nous étions là ! La vie des immeubles ne s’est pas arrêtée, nous avons pu faire face aux dépannages divers, aux infiltrations, au paiement des factures etc.
Quelles mesures avez-vous prises dans les immeubles que vous gérez ?
Les visites des immeubles ainsi que les RDV de chantiers ont cessé durant le confinement. Tout ceci va reprendre avec, bien sûr, toutes les précautions sanitaires demandées par les pouvoirs publics.
Quelle analyse faites-vous de l’impact de cette crise sur le marché de l’immobilier en général et sur le domaine de la gestion en particulier ?
Si nous suivons l’exemple de la Chine, où le secteur de l’immobilier a été le plus florissant après le confinement, nous pouvons nous attendre à une reprise, mais sans doute progressive. La baisse des transactions peut entrainer une diminution des prix, mais il est encore difficile de le certifier : les acquéreurs seront attentistes, espérant que les prix baissent et les vendeurs camperont sur leur position, ce qui allongera les délais des transactions. Le risque est l’augmentation des taux d’intérêts bancaires en raison des emprunteurs défaillants. Et je pense que les banques vont durcir leurs conditions de prêt.
Dans les copropriétés, les travaux risquent d’être reculés car les occupants, s’ils ont été sans travail, rencontreront des difficultés pour faire face. Et tant que le syndic n’a pas perçu tous les appels de fonds, il ne peut démarrer les travaux.
Concernant les assemblées générales, nous bénéficions en cette période d’un peu de souplesse sur les délais de tenue des AG.