Paris accueillera les Jeux Olympiques du 2 au 18 août 2024, et les Jeux Paralympiques du 4 au 15 septembre. Quel impact cela aura-t-il sur l’immobilier de Paris et de sa région ? Les effets se font-ils déjà sentir ? Chronique d’une augmentation annoncée…
Les Jeux Olympiques ne vont pas tarder à faire de Paris le point de mire de tous les médias du monde, lui conférant une aura qui ne manquera pas d’attirer les investisseurs.Paris restant une ville bien plus abordable que Londres ou New York,les investisseurs privés et institutionnels étrangers vont sans doute s’y intéresser de près. Si c’est une bonne opportunité pour eux, c’en est une moins bonne pour les particuliers français disposant de peu d’apport, qui seront victimes de la spéculation. Beaucoup d’investisseurs se lancent dès maintenant, comptant bénéficier, tant qu’il est encore temps, d’un marché qui amorce déjà sa hausse.
La hausse se fait déjà sentir
Au cours de ces derniers mois, la hausse régulière des prix de l’immobilier parisien et la pénurie de produits ont déjà impacté le comportement des vendeurs et des acquéreurs. Chacun entend profiter d’un contexte où les taux restent favorables, en attendant un inévitable changement de politique des banques centrales.
Les experts ne prévoient cependant aucune hausse spectaculaire des prix de l’immobilier résidentiel parisien dans l’immédiat.
Le département de la Seine-Saint-Denis, doublement impacté par les Jeux Olympiques et les aménagements du Grand Paris, risque d’être bien davantage concerné par la hausse.
D’un côté, les investisseurs espèrent une plus value due à la valorisation des Jeux Olympiques. De l’autre, le Grand Paris Express fait de la Seine-Saint-Denis un pôle d’attraction pour les locataires ne trouvant pas à se loger facilement sur Paris. A terme, on devrait assister à un nivellement des prix Nord de Paris/ Seine-Saint-Denis. A son tour, le Val d’Oise, limitrophe de la Seine-Saint-Denis, bénéficiera de l’effet domino. Ou le subira…
Pour ceux qui ne seraient pas acquéreurs, reste l’opportunité de louer son appartement ou des chambres pendant les quelques semaines concernées par les JO. Les prix des hôtels deviendront sans doute tellement prohibitifs, que la formule Airbnb risque d’être largement privilégiée, comme ce fut le cas aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro.
Le 9-3 à l’honneur !
Longtemps victimed’une réputation peu flatteuse, le 93 va enfin connaître son heure de gloire. Le développement du Grand Paris, qui entend remanier totalement le paysage urbain du nord-est parisien, se trouve fortement accéléré par la perspective des Jeux Olympiques.
A commencer par les transports, levier primordial du développement immobilier. Le Grand Paris Express se presse de voir le jour, avant même l’arrivée de la flamme. Une livraison partielle du supermetro est prévue dès 2023, avec le carrefour Pleyel où se croiseront quatre des cinq nouvelles lignes de ce métro nouvelle formule. Sont également prévus :
- Le prolongement dela ligne 14 du métro et de la ligne 8 du tramway
- La création de nouvelles lignes, et notamment celle qui reliera Saint-Denis Pleyel à l’aéroport Charles de Gaulle
- L’enfouissement de l’autoroute A1 qui traverse actuellement la ville
Par ailleurs, la construction des 70 000 logements initialement prévue dans le cadre du Grand Paris, est revue à la hausse pour atteindre les 100 000 nouveaux logements en Ile de France.
De plus, construit selon un principe d’immobilier reconvertible, le village olympique destiné à accueillir les athlètes, sera reconverti en bureaux, commerces et logements après les JO. Le quartier Pleyel, situé au sud-ouest de la Plaine, sera donc doté d’un éco-quartier de 2 200 logements, dont 40 % de logements sociaux et 50 % de logements en accession libre, et de 900 appartements destinés aux étudiants.Les quartiers de La Plaine et de Pleyel-Confluence, sont d’ores et déjà les plus cotés.
Espérons que tous ces aménagements, tout en valorisant économiquement les communes du nord de Paris, contribueront à combler la pénurie actuelle de logements en Ile-de-France.