Le métier d’administrateur de biens
Par Paule Thérond, dirigeante du Cabinet Barond
« Le syndic de copropriété est une profession réglementée par la Préfecture de Police qui exige une carte de gestion et une carte de transaction pour ceux qui en font, ce qui est le cas du Cabinet Barond. Ces cartes garantissent le niveau des professionnels en termes de diplômes et de compétences.
Le syndic s’occupe de la gestion des immeubles : il répartit les charges, tient les Assemblées Générales, pourvoit à la conservation de l’immeuble, peut intervenir en urgence sur des travaux, gérer les éventuels conflits au sein de la copropriété etc.
L’administration de biens, ou gérance, est une autre activité qui reste connexe à la copropriété. Il s’agit de gérer la location des biens pour le compte d’un propriétaire : récupérer le loyer et rendre des comptes mensuels ou trimestriels au propriétaire, gérer la relation entre bailleur et locataire, la garantie de loyers impayés, les réparations, les assurances etc.
C’est un métier lourd de gestion, qui demande beaucoup de rigueur et d’organisation, une mise à jour constante des informations juridiques. C’est également un métier difficile psychologiquement par la pression constante qu’il exerce. De plus, le métier n’a pas bonne presse car il est méconnu des médias. J’invite d’ailleurs les journalistes et ministres à venir travailler une journée dans un Cabinet de syndic pour savoir ce qui s’y passe !
Décrivez nous votre journée
Le matin, je suis à la disposition des collaborateurs pour des flash-réunions où nous faisons le reporting de la veille et un point sur les dossiers. Quand il s’agit de traiter un dossier qui demande plus de temps, nous prenons un RV pour une séance de travail dédiée. Ainsi l’après-midi permet à chacun de se concentrer sur leurs dossiers de fond et éviter de se déranger mutuellement.
C’est donc un métier à deux vitesses : le travail quotidien avec les appels, les mails, un flot constant de visiteurs, clients, huissiers, facteurs, fournisseurs, prestataires, géomètres, architectes, locataires etc. Et le travail de fond avec le traitement des dossiers. En copropriété, il faut par exemple s’occuper de l’application de toutes les décisions prises en Assemblée Générale, du suivi des travaux, de la préparation des futures assemblées, des réunions de conseils syndicaux, des communications etc.
La difficulté s’est accrue dans ce métier. Avant je venais de temps en temps le WE pour pouvoir travailler à mon aise sur les dossiers. Aujourd’hui, c’est devenu une nécessité.
Mais sinon, tout me plait dans ce métier ! Que ce soit endosser le rôle de gestionnaire de copropriété, la location, la gérance d’un immeuble, les signatures chez le notaire, la comptabilité, le système informatique. J’ai, au cours de ma carrière, eu l’occasion de tout faire, ce qui m’a rendue autonome, notamment lorsque je viens travailler le WE.
Votre regard sur la profession actuellement ?
J’ai, d’une part, un regard assez pessimiste sur la profession qui s’alourdit énormément. Il y a de plus en plus de procédures et de lois, ce qui donne du travail supplémentaire. Les petits cabinets sont menacés de disparaître à cause des gros qui font du dumping.
Mais j’ai quand même espoir, car c’est un métier passionnant, j’ai des copropriétaires adorables… »
Paule Thérond nous parle du Cabinet Barond >