113 Boulevard de Sébastopol, 75002 Paris, France
+33 (0)1-53-00-95-55 | contact@barond.fr

Rénovation énergétique : par où commencer ?

10
Avr

La rénovation énergétique ne cesse de faire parler d’elle. Vivement encouragée par l’Etat et la Mairie de Paris, elle présente le triple avantage de faire baisser les factures d’énergie, d’améliorer le confort thermique des occupants et d’augmenter la valeur patrimoniale du bien. Elle représente cependant un véritable parcours du combattant, comme en témoigne Jean-Michel T. que nous avons interviewé.

La Ville de Paris a adopté en 2007, un Plan Climat qui fixe pour objectifs, d’ici à 2020 sur le territoire parisien :

  • 25 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre
  • 25 % de réduction des consommations énergétiques
  • 25 % de la consommation énergétique provenant des énergies renouvelables.

Ce Plan Climat vise principalement les bâtiments d’habitat et tertiaire, qui représentent à eux seuls 27 % des consommations énergétiques de la capitale.

Afin d’encourager ce processus autant économique qu’écologique, la Ville de Paris et l’Agence Nationale de l’Habitat ont récemment alloué 51 millions d’euros de fonds publics pour aider à rénover 1000 immeubles parisiens. Ce dispositif nommé Eco-Rénovons Paris propose aux propriétaires un accompagnement, gratuit et personnalisé, par un conseiller éco-rénovation à toutes les étapes du projet : appui méthodologique, conseils techniques, ingénierie financière, assistance administrative et juridique.

Le conseiller éco-rénovation aide également à mobiliser toutes les aides financières existantes pour les étapes audit et travaux.

Le dispositif s’adresse à toutes les copropriétés parisiennes désirant s’engager dans des travaux de rénovation thermique et environnementale. Un référent-énergie, en général un membre du conseil syndical comme Jean-Michel T., sert d’interface entre le dispositif et Eco-Rénovons.

Il peut s’agir par exemple d’isoler les murs ou la toiture, de changer la chaudière ou de poser des fenêtres à double vitrage. Cet effort d’isolation peut permettre de réduire par trois la consommation d’énergie, poste ô combien sensible pour les ménages. L’autre avantage d’une bonne isolation est d’en finir avec les courants d’air, l’humidité, les pertes de chaleur et les bruits extérieurs, soit un confort thermique amélioré. De plus, à la revente, le propriétaire peut afficher sur le bien une performance énergétique qui en augmente la valeur.

Autant d’avantages qui ont incité Jean-Michel T. à tenter l’aventure :

Comment en-êtes vous arrivé à vous intéresser à la rénovation énergétique ?

Je suis membre du conseil syndical dans une copropriété de 50 lots dans le 20ème arrondissement de Paris. Il s’agit d’un ensemble datant de 1930 et donc le bâti n’est pas aux normes de la réglementation thermique de 1974, comme d’ailleurs la plupart des logements parisiens. Alors quand le dispositif Eco-Rénovons Paris est arrivé, je m’y suis intéressé de près….

Vous avez donc essayé de suivre le processus ?

Oui et c’est là que mes ennuis ont commencé ! (rires) Non, en fait, c’est un processus assez laborieux, mais si on est méthodique, on en vient à bout. Je me suis d’abord procuré le Guide Eco-Rénovons Paris qui décrit le processus en 3 étapes : préparation et audit, conception et vote du projet, réalisation des travaux .

Je n’en suis qu’à l’étape 1 qui consiste à évaluer les besoins de la copropriété en réalisant un audit de l’immeuble et à tester la motivation des copropriétaires à travers une enquête assez fouillée.

A cet effet je me suis inscrit sur le site paris.coachcopro.com qui est la plateforme qui va m’accompagner tout au long du projet et j’ai commencé à suivre la procédure. Je suis donc en pleine étape 1 : réaliser l’éco bilan de notre immeuble et faire remplir l’enquête de motivation aux copropriétaires. C’est seulement après que je pourrais poser ma candidature pour obtenir l’aide financière pour réaliser l’audit global de l’immeuble. Je dois dire qu’à chacune des étapes, j’ai affaire à des gens réactifs, disponibles et compétents. Non seulement ça facilite la tâche, mais ça fait plaisir !

Quelle est la différence entre cet éco-bilan préparatoire et l’audit global ?

L’éco-bilan est réalisé par moi. Il comporte cinq parties, détaillées ainsi dans le guide Eco-Rénovons Paris :

  • la description du profil de l’immeuble et de sa composition : ce qui permet de synthétiser les caractéristiques de la copropriété.
  • le bilan des besoins et usages des habitants, également dénommé «enquête logement » : il permet d’identifier les problèmes et besoins ressentis et les propositions des occupants vis-à-vis de l’immeuble.
  • l’analyse des principaux documents de l’immeuble : elle consiste à réunir les principales pièces de gestion et pièces techniques, afin d’avoir tous les documents nécessaires au bon renseignement du bilan sommaire de gestion et du bilan technique simplifié.
  • le bilan sommaire de gestion : il permet d’identifier l’état actuel de fonctionnement de la copropriété et la qualité des relations entre ses différents acteurs.
  • le bilan technique simplifié ou analyse des besoins en rénovation : il consiste à relever les travaux d’entretien réalisés dans les 10 dernières années et l’existence d’injonction de travaux ou d’études préalables. Il sert aussi à recenser les éventuels problèmes du bâti et des équipements. Il peut être complété d’un bilan énergétique simplifié, si la copropriété est dotée d’un système collectif de chauffage et/ou d’eau chaude sanitaire.

L’audit global, quant-à-lui, va permettre de connaître l’état du bâtiment et des équipements, afin de définir les besoins en travaux et les pistes d’amélioration de la performance énergétique et de la qualité environnementale. Il propose, sur cette base, des scenarios d’intervention et un programme de travaux hiérarchisé. Le tout est assorti d’une évaluation du coût des travaux et des gains énergétiques associés.

Il est recommandé, pour le réaliser, de missionner un architecte associé à un bureau d’études thermiques. Ce montage garantit une prise en compte intégrée des approches architecturales et énergétiques.

Ce groupement pourra être complété par des compétences d’ingénierie financière, afin d’évaluer les aides mobilisables. Selon les particularités ou souhaits exprimés par la copropriété (paysagiste, bureau d’études structure, …), d’autres compétences techniques pourront s’adjoindre.

C’est le syndic qui est chargé de rechercher ces professionnels et de suivre leur travail avec notre assistance en tant que conseil syndical.

Mais nous n’en sommes pas encore là…

A suivre donc ?

A suivre !

 

En savoir plus sur

http://www.paris.fr/ecorenovonsparis

http://www.anah.fr/

http://www.developpement-durable.gouv.fr/

http://www.ademe.fr/